Comment financer du matériel pour une infirmière libérale ?

Infirmières : comment financer votre matériel et votre véhicule ?
Achat de matériel d’infirmière, d’un bureau ou d’un véhicule : trouvez la solution la mieux adaptée à chacun de vos besoins.

La profession d’infirmière ou d’infirmier libéral(e) est un métier d’avenir : la population française
vieillit, entraînant une hausse du besoin de soins pour les seniors. De plus, certains actes médicaux
sont peu à peu transférés aux infirmières afin de désengorger les hôpitaux. De ce fait, le nombre
d’hospitalisations à domicile augmente également.

L’exercice de ce métier demande à la fois des qualités humaines, d’écoute, d’empathie, de
compréhension, et des compétences de gestionnaire d’entreprise : gestion de trésorerie, suivi des
règlements, renouvellement du matériel, etc.

Qu’elle exerce seule ou avec des associés, l’infirmière doit acquérir et renouveler son matériel
médical et de bureau. Quelles solutions de financement peut-elle utiliser ?

Matériel médical ou véhicule : différents financements possibles pour les infirmiers

Les investissements des infirmières peuvent être regroupés dans deux grandes catégories : l’achat de
matériel médical et celui d’un véhicule. Par ailleurs, l’infirmière rencontre parfois des problèmes de
trésorerie. Cela vient des délais de paiement des caisses d’assurance maladie : l’infirmière percevra
le règlement en moyenne 90 jours après la réalisation d’une prestation. Certaines solutions de
financement sont particulièrement adaptées à cette situation et permettent de préserver sa
trésorerie.

Comment financer du matériel médical ?

Le matériel d’infirmière libérale nécessite un investissement relativement peu élevé au départ :
entre 1 000 € et 3 000 € selon les prestations proposées. Il s’agit essentiellement de matériel de
bureau : ordinateur, imprimante, mobilier pour le cabinet d’infirmière et pour la salle d’attente… et
de matériel médical : table d’examen, stéthoscope, petit matériel, etc. Bien évidemment, il sera
nécessaire de prévoir le renouvellement de ces équipements après quelques années d’utilisation.

Plusieurs possibilités existent pour financer ces achats :

• Autofinancer son investissement. Cela peut être utilisé pour tout le petit matériel. À noter : jusqu’à 500 € de valeur, un équipement peut être intégralement passé en charge sans l’amortir. En revanche, attention de ne pas amputer la trésorerie de l’entreprise.
• Faire un crédit professionnel auprès de sa banque. Cela présente l’avantage d’étaler la dépense dans le temps et de réduire l’effort de trésorerie par rapport à l’autofinancement. Il faudra tout de même avancer la TVA et apporter entre 20 et 30 % du montant demandé auprès de l’établissement bancaire.
• Louer le matériel. Cette technique ne peut pas être utilisée pour du petit matériel. En revanche, elle est très adaptée pour le matériel informatique au vu de sa rapide dépréciation ainsi que pour le financement d’un véhicule.

Comment financer un véhicule ?

La dépense principale d’une infirmière ne réside pas dans l’achat de matériel : il s’agit en réalité du
véhicule. En effet, beaucoup d’infirmières exercent en partie ou en totalité leur activité au domicile
des patients. Dans toutes les zones périphériques aux agglomérations, dans les secteurs ruraux ou
encore dans les petites villes, acheter un véhicule pour se déplacer est une étape obligatoire. L’achat
d’une voiture est à la fois un investissement important au départ et une charge régulière tout au
long de son utilisation : panne, entretien, carburant, assurance, etc. Ainsi, 62 % des infirmières
déclarent vouloir acheter ou louer un véhicule dans les deux années à venir, une statistique bien
supérieure à celle de l’ensemble du corps médical (27 %).

Acheter à titre personnel ou avec l’entreprise ?

En achetant une voiture à titre privé, l’infirmière pourra déduire les charges d’entretien et les
réparations de ses revenus. En revanche, les intérêts d’emprunt ne sont pas déductibles. Il est donc
recommandé d’acheter son véhicule par le biais de l’entreprise. Dans ce cas, les intérêts d’emprunt
ou les loyers seront intégralement déductibles. En revanche, la plus-value éventuellement réalisée à
la revente sera taxée.

Quel véhicule acheter ?

La fiscalité incite à l’achat d’un véhicule « propre ». En nom propre, une infirmière pourra amortir
au maximum 18 300 € du prix TTC au lieu de 9 900 € au maximum si le véhicule émet plus de
200 grammes de CO 2 par kilomètre. En société, le barème de taxation des véhicules de société
bénéficie également aux véhicules moins polluants.

Comment le financer ?

• À crédit. Selon le kilométrage effectué, celui-ci pourra être réalisé sur une durée de 2 à 5 ans en moyenne. Les échéances sont fixes et permettent d’avoir de la visibilité.
• Le crédit-bail (ou leasing). L’infirmière paie alors des loyers et non une mensualité de prêt. En fin de contrat, elle a la possibilité d’acheter le véhicule en levant l’option d’achat. En cas de revente, la problématique de la taxation de la plus-value se pose.
• La location financière. Ce type de contrat n’a pas pour objectif d’acquérir le véhicule. Vu les forts kilométrages effectués, cette technique est intéressante. De plus, aucun apport n’est nécessaire et l’infirmière n’a pas besoin d’avancer la TVA.

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